Méditation Vespérale

73 x 73 cm (2000)

Le format d’un tableau n’a rien d’anodin pour un artiste, qui en déterminera les dimensions en fonction du sujet traité. Janine a senti la nécessité d’inscrire dans un carré parfait, cette espèce de dialogue entre une femme et un chat.

Les azulejos arabes nous suggèrent un balcon de l’Alhambra de Grenade par une chaude nuit d’été. Le silence et la pénombre sont propices à la méditation ou à la rêverie. Même si ce profil féminin accapare notre regard, nous sommes obligés de considérer également le discret chat noir et le décor andalou.

Si ce personnage nous avait fait face, le format aurait peut-être été celui de la Joconde (76 X 53 cm). Léonard de Vinci a voulu accorder à Monna Lisa la plus grande importance et l’a, par conséquent, placée dans un espace plus haut que large.

Le sourire énigmatique de Madame del Giocondo fascine les hommes depuis le début du seizième siècle. Dans le tableau de Janine, les lèvres de ce visage grandeur nature n’expriment aucun mystère mais la jouissance profonde d’une âme calme et sereine. A moins que la quiétude que nous procure la contemplation de cette scène ne provienne du chat et de sa queue languissante ?

Extraits tirés du livre de Pierre-André Devayes – 2010